• U.E, B.C.E, etc. : bis repetita

     

    Derrière la gargarisation fédérale dans la « discipline budgétaire » se profile une redite qui résume bien la façon dont la crise est perpétuée dans la zone euro. Ainsi même l’Allemagne a l’intention de réactiver sous peu son fonds d’aides publiques aux banques créé en 2008. Et au même moment, alors que tout ce que la gauche compte d’économistes atterrés et de politicards en fureurs geignent de conserve sur son aveuglement monétariste et sa psychose de l’inflation, la BCE abaisse radicalement ses taux, rendant l’argent quasiment gratuit, réduit les niveaux de dépôts obligatoires et de qualité des garanties demandées au secteur bancaire en échange de ses prêts. Tant d’efforts ! alors même qu’elle refuse de racheter de la dette publique directement, ne le faisant que sur le marché secondaire c’est à dire aux mêmes banques, achats que de surcroît elle « stérilise » en réduisant dans des proportions identiques la masse monétaire. On est donc à l’orée d’un remake du coup de 2008, le transfert des risques et dettes des banques à des Etats devenus leurs garants auprès de la BCE. Le tout précipitant la mise sous austérité, en laissant « aux marchés » et aux agences de notation la coordination et le rythme de l’offensive. Ce n’est d’ailleurs pas autre chose que prescrit Merkel quand elle réfute les propositions de mutualisation : « Les Eurobonds feraient que les différences entre pays seraient nivelées, ce ne serait pas un bon signal, il ne faut pas mettre en parenthèse ces différences de taux car elles disent à quel endroit il faut encore agir. » (Tant que le « so genannte » « spread » n’est pas celui de la guerre de classes ouverte…)

    Dans cette logique, les normes continentales (articles 107, 123, etc. des traités européens) servent de points d’appui à l’oligopole bancaire pour aiguiller l’offensive d’Etats cocus consentants contre les vieilles normes de reproduction de la force de travail qui de dynamique sont devenues entrave à la reproduction du capital.

    La crise n’est plus un phénomène qui s’expliquerait dans les termes de l’économie (« sous-consommation », « surproduction » ou financiarisation) mais un dispositif stratégique de redéploiement de la seule  « contradiction » qui importe : l’exploitation.


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  • Commentaires

    1
    A.D.
    Lundi 19 Décembre 2011 à 13:30

     Espagne: Mariano Rajoy dit "

    Le pays, qui souffre durement de la crise et de l'éclatement de sa bulle immobilière, s'est fixé comme objectif principal la réduction du déficit public, après avoir atteint 9,3% en 2010. Rappelant le chiffre visé pour 2011, 6% du PIB, le prochain chef du gouvernement a prévenu qu'il "risque d'être dépassé, nous le saurons le moment voulu". L'économie espagnole va vraisemblablement se contracter au quatrième trimestre au vu des données statistiques disponibles, a-t-il déclaré, affirmant que le pays allait au-devant de grandes difficultés et que des efforts importants allaient être nécessaires. Il a précisé qu'il allait mettre en oeuvre le gel des embauches dans le secteur public, à l'exception des forces de sécurité."

    voilà le travail

    2
    A.D.
    Mercredi 21 Décembre 2011 à 21:18

     Suite espagnole -seguidilla-

    http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/21/un-ancien-de-lehman-brothers-aux-commandes-de-l-economie-espagnole_1621295_1581613.html

    Vous avez aimé la faillite de Lehman et frères, vous serez étonné par celle de l'Espagne monarchique et Carliste.
     Fuera Rey, Fuera lehman, fuera ministros y ministras, fuera Santamaria y Rajoy, fuera clases, género con capital.

    Fuera Iglesia y fuera principes y princesas, fuera partidos y partidas de barajas, fuera Espana, por favor.

    (dehors: Roi, ministres et ministresses, Santamaria et Rajoy, classes genre avec du capital. Dehors l'Eglise, prince et princesses, partis et parties de cartes, dehors l'Espagne por favor)

     

     

    3
    A.D.
    Vendredi 23 Décembre 2011 à 17:57

    re-Rajoy- Saenz de Santamaria & Cie Espagnole des Exploitants Toujours Unis: (CEETU = prononcez: cétou)

    Les fonctionnaires feront les frais de la première mesure d'austérité qui sera approuvée avant la fin de l'année, avec un "taux zéro" de remplacement des fonctionnaires partis à la retraite, a annoncé la porte-parole du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, Soraya Saenz de Santamaria. Les "secteurs essentiels", ainsi que les forces de l'ordre, ne seront cependant pas concernés, a-t-elle poursuivi, sans autres précisions.

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